Institution Intercommunale des Wateringues

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Contribuer à la qualité des eaux

Réduire les volumes de déchets rejetés en mer

Pour protéger ses installations de pompage, et enlever les embâcles susceptibles de perturber le bon écoulement des eaux, l’Institution a installé, il y a une quinzaine d’années des dégrilleurs automatiques qui interceptent les déchets charriés par les canaux ; ce sont ainsi environ XX tonnes de déchets (voir Tony – toutes stations) qui sont interceptés et ne se retrouvent pas en mer.

Rétablir la continuité piscicole

L’anguille est emblématique du réseau des Wateringues. C’est un poisson migrateur qui passe la majeure partie de sa vie dans les eaux douces ou saumâtres. Les anguilles adultes migrent vers la mer des Sargasses, au large de la Floride, pour se reproduire. Les larves issues de cette reproduction, les civelles, sont alors portées par les courants marins et reviennent aux abords des côtes européennes. Elles migrent ensuite vers l’intérieur des terres par l’intermédiaire des estuaires et des cours d’eau. Dans les eaux douces, les jeunes anguilles sont particulièrement sensibles à la perte de leur habitat en raison de la dégradation des cours d’eau et du drainage des zones humides. Elles sont également impactées par la présence de seuils, de vannes, de pompes ou de barrages qui cloisonnent les milieux aquatiques et perturbent le déplacement de cette espèce.

Les ouvrages de gestion des eaux des Wateringues contribuent aux difficultés rencontrées par l’anguille. Depuis une trentaine d’années, la présence de l’anguille se raréfie très fortement partout en Europe. Cette situation a conduit en 2009 à considérer cette espèce en danger critique d’extinction. Des mesures drastiques de réduction des prélèvements ont donc été prises et la restauration de son milieu de vie est un objectif prioritaire. Dans ce contexte, une réflexion a été engagée pour restaurer les conditions optimales de franchissabilité des ouvrages tout en maintenant leur rôle de gestion des inondations. À titre d’exemple, lors des travaux de réhabilitation de l’ouvrage Tixier à Dunkerque, une des vannes a été équipée d’une passe à civelles afin de restaurer la libre circulation piscicole des anguilles. Les travaux ont été réalisés par l’Institution Intercommunale des Wateringues et financés par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie.

Améliorer la qualité des eaux de baignade

Durant la période estivale, des consignes de gestion spécifique sont appliquées au niveau des ouvrages de rejet à la mer, pour contribuer à améliorer la qualité des eaux de baignage.

Préserver les zones humides

Des modalités de gestion spécifiques sont adoptées en fonction des saisons ; en été l’eau douce est précieuse, et il ne faut pas la gaspiller ; il faut aussi veiller à maintenir les niveaux, dans certains secteurs pour préserver les zones humides ; c’est le cas par exemple, sur le canal des Pierrettes, pour assurer un niveau d’eau suffisant dans le marais de Guines.

Participer à l’entretien des canaux

Les canaux sont essentiels pour le bon fonctionnement du système d’évacuation des eaux. Ils permettent à la fois de stocker l’eau pendant la phase de marée haute et d’acheminer celle-ci de l’arrière-pays vers les exutoires à la mer. Ce sont aussi des milieux naturels riches qui abritent une faune et une flore remarquable, qu’il faut préserver. Ils doivent être entretenus régulièrement pour assurer ces différentes fonctions.

D’après le Code de l’Environnement, l’entretien régulier correspond à :

  • l’enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non ;
  • l’élagage ou le recépage de la végétation des rives ;
  • le faucardage localisé.

Le propriétaire riverain du canal non domanial demeure responsable de son entretien courant et de la préservation des milieux aquatiques situés sur ses terrains, en contrepartie du droit d’usage de l’eau et du droit de pêche.

Malgré un entretien régulier du canal, des dysfonctionnements peuvent apparaître. Des mesures de restauration sont parfois nécessaires pour retrouver un fonctionnement normal.

Les interventions d’entretien courant et de restauration peuvent faire partie d’un Programme Pluriannuel de Restauration et d’Entretien (PPRE). L’organisation des opérations du PPRE doit tenir compte des cycles biologiques de la végétation et de la faune.

Un PPRE est en cours de réalisation dans le Calaisis, pour définir les actions qui seront menées sur certains canaux dans les prochaines années.